Réunion

Arrive dans la grande salle décorée à la façon des cathédrales gothiques du Moyen Age, bien que les vitraux sur les murs soient remplacés par les armoiries de la guilde et les portraits de ces membres les plus connus.
La tradition veut que l'ont prononce un serment sur Isaé que tout ce qui est dit dans cette pièce n'en sortira pas, sauf si toutes les personnes présentes lorsque ceci à été dit en donne l'accord. Elle veut aussi que les Mage n'enlèvent ni leur armure, ni les armes pendant les réunions. Je prend place sur le siège à droite du trone.

"Bien, Asseyez vous Capitaine. Angel, quel est l'ordre du jour ?"

Je fait un signe de tête aux deux hommes lorsqu'ils rentrent, mais ne me lève pas. Une marque de mon rang, mais obligatoire. Thb'El s'assoit, mais je fais signe au capitaine de faire de même. Je lève un sourcil en l'entendant me parler aussi familièrement. Je n'en suis pas habitué. Aurait-il changé? Face aux Soldats, le supérieur doit-être respecté. Je lui demande avec un sourire indulgent:

"Et bien Commandant, auriez-vous un problème? Ne reconnaissez-vous pas votre Général? Confondez-vous fonction et loisirs? "

Je lui fait un signe comme quoi se n'est pas grave. Puis je répond à sa question:

"Alors, nous commencerons par l'affaire la plus importante, notre déplacement jusqu'à Thÿg pour la bataille. Ensuite j'aimerai un rapport sur les nouvelles recrues et leur avancement en magie. Surtout pour savoir si elles resteront ici quand nous seront à Thÿg. Enfin, j'aimerai savoir si nos éclaireurs de la passe de Sdin sont revenus."

Je fait un signe à l'homme qui va chercher des documents dans l'armoire de la pièce. Il en sort une énorme carte et me la donne. Je la déroule sur la table et me penche dessus. Je cherche et au bout d'un petit instant, je montre un point sur la carte.

"C'est la commandant, que nous prendront position avant la bataille. Et ici que nous installeront le camp. Le boit nous permet d'être protégé et ce village peut nous ravitailler mais pas ravitailler la ville. Combien d'homme puis-je mettre aussi à ce point là?"

Je lui montre une étendue de collines.

"Vu que la bataille aura lieu sur une barronie, nous ne pourrons pas utiliser nos pouvoirs. J'ai demandé aux hommes de favoriser l'entrainement à l'épée, mais certains ne seront pas à la hauteur. Je dirais qu'une dixaine restera à Olthad car il ne se débrouillent pas assez bien au combat rapproché. Si nous instalons le camp ici, il faudra y mettre la grande majorité de nos homme. De plus, je me suis déjà aventuré vrs ces collines, et elles sont très difficilement accesible. L'ennemi aura donc du mal à venir par là (il serait unitile d'y mettre une défense trop importante) et nous aussi (ce serait de toute façon impossible d'y mettre plus de 50 hommes), je propose donc une vingtaine d'hommes, pas plus. Capitaine, est-ce possible vu le nombre de recrues ?"
Le capitaine chargé des nouvelles recrues fait signe de tête pour dire oui
"Bien. Et où pensez vous mettre le camp hospitalier pour donner les premiers soins aux bléssés avant de les rapatrier à Teithad ?"

J'arrête tout de suite mon second et lui dis:

"Nous ne pouvons certes pas mettre le camp aux blessés dans le village qui nous ravitaillera. Ce serait donner nos hommes à l'ennemi. Ils nous fourniront la nourriture mais pas l'hospitalité! Nous pourrions éventuellement le mettre dans le bois, là où nos archers seront postés... Qu'en pensez-vous?"

"Tout à fait d'accord. J'ai l'impression qu'il ne nous reste plus qu'a envoyer un groupe de 3 éclaireur qui nous indiqueront la qualité du terrain et les obstacles à éviter.Sauf si vous avez quelque chose à ajouter, un peu passer au sujet suivant"

J'approuve d'un signe de tête puis je dis:

"Capitaine, comment se débrouillent les recrues?"

L'homme dit de sa voix forte:

"Elles apprennent vite Général. Mais certaines ont quelques idées révolutionnaires et encouragent les autres à ne pas m'écouter. Les recrues envoyées par leur père de différents duché et comté."

Je réfléchis, soucieux. Un problème de plus. Puis je dis à voix haute mais pour moi même:

"D'autant plus que l'on ne peut les renvoyer. Leurs pères ont payé cher pour les envoyer ici. Peut-être qu'un entraînement plus approprié à leur classe..."

"Pardonnez moi de vous interrompre, mais oui ! Vous avez raison : nous avons la chance d'avoir des fils de Ducs (donc des futurs Ducs) (Hj : c'est le titre le noblesse le plus élévé après le prince) et des fils de comtes, donc, des futurs comtes : il faudrait en profiter pour créer...je ne sais pas moi, une sorte d'Elite des nobles. Non seulement ils seront forts car pourraient se payer un entrainement solide avec l'argent de leur parent mais aussi, le fait d'avoir des gens de la si haute société dans notre armée est une sorte d'arme de dissuasion ! Cependant, il ne faut pas les obliger à s'isoler complétement du groupe : ce serait augmenter encore plus leur haine pour le réglement."

*Etre pourri par l'argent, j'ai connu ça, mais le combat pour la bonne cause et Angel m'ont remis sur le droit chemin (en espérent que ça soit pareil pour ces jeunes ducs et comtes...*

"Bien...Angel, avec tout le respect que je vous doit, j'aimerai passer directement à un autre sujet...si vous voulez revenir sur un sujet précédent, j'aimerai que nous le fassions plus tard...car...il nous faut prendre des décisions graves. J'aimerai demander au capitaine des nouvelles recrues de nous quitter. je prends un air sombre Angel, a-tu bien juré sur Isaé qu rien ne sortirait de cette pièce ?"

Je m'énerve et soudain lui cris:

"Je trouve que vous prenez beaucoup de libertés Commandant! Sachez où est votre place bon dieux! Non, nous ne passerons pas à un autre sujet, car celui-ci est sûrement aussi grave que se dont vous souhaitez me parler. Tant que le problème ne sera pas réglé, nous ne changerons pas de sujet! Et la proposition d'une Élite est un manquement à vos devoirs de mage-Soldat. Vous donneriez des positions plus avantageuse pour l'argent et les positions sociales de nobles, et non pour leur capacités... Je trouve cela honteux. Parce que certains sont nés dans une modeste famille, vous les désavantageriez? ce n'est pas comme cela que l'ordre est dirigé. Les qualités des Soldats sont bien plus importantes ici qu'une position dans l'Empire. M'avez-vous comprit Commandant?"

Ce n'est pas vraiment une question mais un ordre. Je continue et dis:

"Cependant, vous avez raison sur un point, nous ne les écarterons pas du groupe."

Je me tourne vers le Capitaine et lui dis:

"Mais prévenez les Capitaine, que s'ils ne se plient pas à nos ordres, ils repartiront aussi tôt chez leurs pères, et aucune de leur descendance ne pourra venir ici, je le jure sur ma tombe! Et maintenant, avant de renvoyer le Capitaine, j'aimerai savoir si nos éclaireurs sont revenus..."

Le capitaine, effrayé par l'altércation précédente : "euh...euh...ils sont en chemin, ils sont en chemin !"

"Angel, ce n'était pas la peine de vous énerver : loin de là l'idée de favoriser des jeunes pour leur argent. Mais vos décisions son plus importantes que mes propositions. De plus, le sujet dont j'aimerai vous parler relève surement de l'avenir de l'Empire, et j'estime que le chaos sur toute la terre d'Isaé ou un age d'or donnant à l'empire une période de paix est plus importants qu'une dixaine de soldats un peu trop fougueux. C'est ma position, qu'elle vous plaise ou non."

Je me plaque contre le dosier de mon siège, moi même surpris de mon odace. Jamais en temps normal je n'aurait dit ça à Angel, mais la facon dont il avait compris ma proposition m'avait mi en rage. De plus, il est vrai que ce dont j'avais à lui parler était une chose plus importante que le sujet actuel.
En lui parlant ainsi, j'avais risqué gros. Cependant, l'odace n'est-elle pas une qualité requise pour être un bon mage soldat ? J'attends avec peur sa réponse.

Je soupire et pose mes coudes sur la table, le visage dans mes mains. Je reste ainsi quelques instants puis je relève la tête et dis:

"Merci Capitaine, vous pouvez vous retirer."

L'homme s'incline et sort. Je me tourne vers mon second m'appuie sur le dossier du trône et d'une voix ferme lui dis:

"Je vous écoute Commandant, mais ne me parlez pas de ce que vous croyez ou pensez, je veux des faits!"

*Rrrrrrr ! Un conseillé est fait pour conseiller ! Pas pour jouer les esclave. Et conseiller, c'est donner sa position !...mais restons calme...*

"Avez-vous prété serment sur Isaé que rien ne sortirait de cette pièce ?"

Je lui fis un beau sourire et lui fis remarquer:

"Je vous signale Commandant, au cas où vous l'auriez oublié, notre qualité de Mage nous permet de recevoir le impulsion que l'esprit dégage lors de la pensée qu'un être fait. Bref, j'entends, comme vous entendez sûrement, les idées d'autruis... Vous êtes peut-être un conseiller, mais je suis votre supérieur, et vos conseils ne sont pas au-dessus de la hiérarchie. Vous êtes un militaire et je pensais que vous respecteriez un peu plus vos supérieurs. Mais ai-je fait une erreur en vous nommant à ce post? Je ne crois pas, car vous savez analyser mieux que tous les autres, mais je n'accepterai plus vos manques de respect, est-ce comprit?"

Je laisse mes paroles en suspension, puis je lui répond:

"Oui, j'ai prêté serment sur Isaé. Rien ne sortira de cette pièce, je vous donne ma parole!"

"Je suis désolé...je me suis laissé emporté : nous trennions sur le sujet des soldats et j'ai besoin d'avoir des informations, de plus, j'ai été blessé par votre interprétation de l'idée d'une élite...enfin bref...bien...Il faut que nous prennions des positions au sujet de....l'empereur : la rumeur gronde que certains organiseraient une révolte. Cependant, les gens qui en font partie sont bien cachés : l'Empereur n'a aucune preuve de l'existence d'un tels groupe et ne peux donc arrêter personne. Mais apparemment, ils sont très nombreux. Il nous faut choisir entre le bien et le mal, la paix et la guerre, soit rétablir le calme dans l'empire, soit se ranger du coté de l'empereur !"


[Isaé : beaucoup beaucoup... tout est relatif ^^.]

Je réfléchis. J'étais soucieux, effectivement, c'était grave. Je lui dis:

"Nous avons un problème, en effet... Je ne sais pas que faire, nous ne nous rangeons généralement derrière aucune puissance, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Nous avons des engagement envers nous même et non envers des rois ou des empereurs. mais nous ne pouvons rester à l'écart! Je n'apprécie pas l'empereur, mais ce n'est pas un tyran, et si ces gens prennent le pouvoir, qui sait ce qui pourrait arriver. Mais on profiterait sûrement de notre puissance! Qu'en pensez-vous? Je veux votre avis sur ce sujet!"

"Il est clair que vu la puissance de l'empereur, on ne peut pas rester neutre : il verrait que nous essitons à se ranger du coté adverse et nous enverrait dans un camp.
Je ne peux pas me résoudre à lutter avec son armée : nous avons tous perdus quelqu'un dans un camp. Tes tas de gens meurent à cause de lui.

Pour moi, la solution est de continuer à lutter lors des conflits internes sans rapport avec l'empereur. Mais de secrètement continuer à s'informer sur la révolte. Notre armée est puissante. Aussi puissante de celle de l'empereur en comptant nos pouvoir.
Mon avis sur le sujet est qu'il faut secrètement aider les gens de la révoltes, aux périls de nos vie. Vous savez autant que moi que c'est depuis Aisling que tout le mal à commencé : Aisling est le mal, donc Morvand est le mal !
Je propose donc que continuer comme si de rien était (si on nous demande, nous sommes prêts à lutter pour l'empereur) mais nous lançons secrètement les recherches pour retrouver Sa Majesté Laurreen, qui elle seule peu officialiser la révolte."

J'écoute avec attention ce qu'il pense; Je réfléchis une nouvelle fois, puis je lui déclare:

"C'est tout à fait vrai... Je veux que vous prépariez un réseau d'espions dans les deux camps, avec des gens de l'extérieur, dignes de confiance, mais externe à notre ordre. Chaque semaine, je veux un rapport sur les changements et les nouvelles tactiques employées. Que toutes les intrigues et complots nous parviennent. Nous aviserons ensuite. Mais je veux que rien ne perturbe notre assaut de cette semaine!"

J'attends quelques secondes, soucieux, puis je dis:

"Avez-vous une autre nouvelle à m'annoncer?"

"Non. Rien d'autre pour aujourd'hui.
Veuillez encore m'escuser pour tout à l'heure, je suis très nerveux et tendu en ce moment."

*Il faut que je me rende maintenant au plus vite en ville pour trouve des espions...*

"Et, vous, avez vous un autre sujet pour la réunion d'aujourd'hui ?"

Les gardes frappèrent à la porte et sans attendre de réponse, entrèrent. Je les suivit, brusquement intimidée et respectueuse. Je découvris une salle de réunion. Deux hommes s'y tenaient, tenant visiblement une discussion animée (HJ : ^^). Les gardes expliquèrent au plus âgé que je voulais le voir. Ainsi, Angel... C'était lui ! Le mythique Mage-Soldat, l'homme le plus puissant du royaume après l'Empereur évidemment... Se tenait devant moi ! Les gardes s'écartèrent. Je m'avançai et le salua respectueusement :

- Mon général... Je suis Kegan Alcinie, une nouvelle apprentie.

Quand les gardes entrent, je fronce les sourcils et regarde qui a bien put nous interrompre. Mais mes yeux s'écarquillent, quand je vois l'intruse. Elle me parle, mais je ne dis rien, interdit. Puis, je me détend, je lui fais un sourire puis je me laisse aller contre le dossier de la chaise. Je regarde mon second, amusé. Je me tourne vers la femme et lui dis par la pensée:

*En êtes vous capable?*

Si elle avait un don, elle entendrait ma question.

Je lui décoche un sourire de satisfaction. Mais je n'arrête pas là, je lui dis toujours en pensées:

*Non, justement, ne te détourne pas, puise au fond de mes pensées, découvre moi. Tu ne sauras qu'alors si tu peux obéir sous mes ordres. Ceci est ton épreuve...*

Je l'aidais, revisionnant tous les passages de ma vie. Mes pensées les plus secrètes. A la base, la guilde n'était réservé qu'aux hommes, certaines pensées pourraient gêner la jeune femme, certains souvenirs aussi. Mais tous les Mage-Soldats devaient passer pas là pour être tout à fait loyal. Mais cette épreuve était à double sens.

Je voyais qu'elle rougissait sur certain passages de ma vie, mais tout Mage-Soldat devait passer par là. Je lui dit par pensée:

*Voilà pourquoi il est difficile pour une femme d'être un Mage-Soldat. Chaque soldat doit connaître son général et sa vie pour être sûr de lui obéir. Mais cela doit être aussi le cas pour le général, de connaître ses hommes. Tu dois me laisser voir tes pensées. Mais je vais faire une chose unique pour toi. Tu peux choisir de partir et de ne rien me montrer, tout en gardant l'image de mes souvenirs. Mais si tu continues, il me faut tout voir. Si tu me caches des choses, je forcerai tes pensées.*

Je restais imperturbable.